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Wall Street: le scénario d'une 'tempête parfaite' s'installe
information fournie par Zonebourse 09/04/2025 à 08:07

(CercleFinance.com) - Le retournement à la baisse de Wall Street a débuté dès la confirmation, par Donald Trump en visite dans une mine de charbon, qu'une surtaxe de 50% - s'ajoutant aux 54% déjà prévus depuis le 2 avril - entrerait en vigueur à minuit, heure de Washington (6h00 du matin, heure de Paris).

Il s'agit du deuxième retournement spectaculaire en 48 heures, cette fois à la baisse (hier, c'était à la hausse, suite à une mauvaise interprétation de certains propos de Kevin Hassett, un conseiller à la Maison-Blanche), avec des pertes moyennes dépassant -1,7% (contre +4% vers 16h00).

La séance a été particulièrement volatile : le Nasdaq avait réussi à repasser au-dessus des 18.200 points vers 16h00 (+4,4%), avant de retomber à 16.850 vers 21h50 (-3,3%), soit un écart de 1.350 points en intraday (8% de repli en ligne droite en l'espace de six heures).

Le S&P 500 est passé de +4% (5.267 points) à -2,5% (4.910 points vers 21h45), pour finalement clôturer à -1,57%. Le Dow Jones limite ses pertes à -0,85%.

La grande victime du jour est le Russell 2000, en baisse de -2,73% (à 1.760, après un plancher à 1.738), et qui accuse désormais un recul de 21% depuis le 1er janvier. Un score à l'opposé des attentes des partisans de la 'relocalisation', censée favoriser les grosses PME locales.

Ce qui est certain, c'est qu'une clôture au plus bas ce mardi - après un rebond laborieux, voire artificiellement soutenu par une 'rumeur' la veille - n'est pas de bon augure d'un point de vue technique.

Surtout avec un S&P 500 repassé sous les 5.000 points et plus de 90% des titres en baisse, notamment parmi les principaux importateurs depuis la Chine : Albemarle -12,6%, On Semiconductor -9%, Best Buy -8,3%, Microchip -7,2%, Lululemon -6,6%, AMD -6,5%, Apple -5%, Nike -4,3%, etc.

Concernant la croissance, les anticipations plongent : le baril de WTI a chuté de -4,5%, pour tester les 58 $ sur le NYMEX - un plus bas vieux de quatre ans, remontant à mi-avril 2021.

Le cuivre, autre baromètre avancé de l'activité, pointe également vers une récession, avec une rechute à ses niveaux les plus bas depuis le 3 janvier, voire le 4 août 2024, s'appuyant sur l'ancien zénith du 9 avril 2023.

Au-delà de la guerre commerciale, désormais entrée dans sa phase de paroxysme absolu cette nuit, l'un des éléments les plus singuliers - alors que Wall Street basculait en mode 'risk-off' - reste la tension persistante sur les taux d'intérêt, à un rythme impressionnant : +14 points de base sur le 10 ans américain à 4,295% (+41 points depuis lundi matin), +17 points sur le 30 ans à 4,766% (contre 4,33% la veille)... C'est le pire niveau observé depuis le 19 février dernier, jour du sommet historique du S&P 500 et du Nasdaq Composite. Quelque chose semble s'être totalement déréglé sur le marché obligataire américain en l'espace de 48 heures.

Pour résumer : pétrole et cuivre dévissent comme si une récession se profilait, les taux se tendent comme si une poussée inflationniste était imminente, 95% des titres du S&P sont en repli, et le Nasdaq perd 8% en ligne droite en intraday... C'est la péréquation d'un véritable cauchemar boursier.

1 commentaire

  • 09 avril 09:14

    Un des problèmes est que, même si des "négociations" avec Trump aboutissaient, ce dernier violerait les accords à n'importe quelle occasion, comme un mafieux durant une prise d'otages. Aucun accord ne peut intervenir avec Trump, qui n'a pour principe que l'exercice de la force et ne respecte aucun de ses "engagements".


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